PHYLOSOPHONS UN PEU...
ÉVANESCENCE
Peur et désir sont les moteurs de toutes les relations de "l'homme" à la sexualité. La peur de l'inconnu de nos débuts, le désir de découverte; la peur de fantasmes qui seront refoulés au fond de soi, le désir de la transgression des tabous ou de la mise en œuvre de ses fétichismes...Si le désir est bien est un sentiment purement humain, alors avoir peur de ses désirs reviendrait à avoir peur de soi-même. Si la peur est un frein, le désir ne l'est il pas moins ? ...si l'on s'en référence a toutes les passions et les violences qu'il peut faire naître et croître en nous. La maîtrise des désirs semble, donc, la seule issue qui permette de canaliser a la fois la peur et l'envie qui dévore. Il ne faut donc pas avoir peur de ses désirs mais les contenir, les orienter pour ne pas les rendre nuisibles à son bonheur.
En BDSM, le niveau de peur est sans aucun doute toute aussi important que l'effroi d'une chute en aveugle dans le vide. Il n'y a pas ou plus de repère et le désir personnel ne suffit parfois pas a répondre à la soumission exigée par l'autre. C'est d'ailleurs en cela que la démonstration de la soumission s'impose, dans la réponse positive à des demandes qui parfois ne sont pas de l'ordre de son imaginaire mais de celui-ci de l'autre... sinon ou trouverait on le bonheur dans sa soumission de par la réalisation unique de ces désirs propres et donc dans le dépassement minimaliste de ses peurs personnels. Le bonheur des deux partenaires doit être égal pour que perdure le désir. En effet , le BDSM va bien plus loin de par la confiance infaillible nécessaire en l'autre. La maitrise de la peur n'est plus entièrement mise en œuvre par soi même, mais principalement par la personne dominante qui se doit d'être un garde fou. La pulsion BDSM entraine donc une double peur qui nait de soi et de l'autre. On comprendra aisement que le désir et la motivation devront être à la hauteur de cette double peur si l'on veut que le plaisir naissent du désir. Tout comme le bonheur est bien le
fruit d'une satisfaction des désirs, pour y
parvenir il faut poser plusieurs limites au désir
et donc, craindre, appréhender les désirs qui lui sont nuisibles. Or le dépassement des limites n'est il pas une satisfaction dans la quête du bonheur BDSM?
Mais il est évident que la peur et le désir ne sont pas les seuls moteurs de la relation BDSM... que fait t on de l'amour, de l'abandon, du plaisir, la confiance, la tolérance ... le BDSM permettrait il une exaltation totale des sens?
Je hais la philosophie...