THEATRALISATION

PANOPLIE

Certains ont tendance a croire que l'équipement est important ou primordial dans les jeux BDSM. Affirmation curieuse qui tenterait a vouloir faire croire que le paraître compte, plus ou autant, que la participation ou l'engouement du partenaire. Même si, naturellement, un minimum d'objets semble nécessaire pour la mise en pratique des jeux BDSM, c'est avant tout une affaire de ressenti, de mise en scène et de niveaux recherchés. Loin d'être incontournable, le décorum, les outils et les équipements ne sont que le support de l'imaginaire des acteurs et des jeux. Un imaginaire qui associe l'habit ou l'instrument aux statuts : le ou la dominant(e) et son fouet, le ou la soumis(e) a une nudité ou a un sophisme sexuelle obligatoire. L'imaginaire BDSM ne semblant pouvoir se passer de ces images d'Epinal qui sont cultivées par ces acteurs eux même, dans le cadre de ce que nous nommerons la théâtralisation forcée ou inconsciente. Mais cette théâtralisation n'est elle pas un composant du BDSM... plus ou moins recherché selon les adeptes, mais toujours plus ou moins présent..?

Il existe beaucoup de lieux pour se procurer ces objets. Les sex shop, qui sont présents dans de nombreuses villes, possèdent tous leurs coins BDSM, plus ou moins fournis et/ou de plus ou moins bonnes qualité. En effet, ces zones sont souvent très limitée et emplie la pacotille (made in china) ... L'inter-net regorge également d'une multitude de site de vente en ligne d'objets dont il est quasi impossible d'évaluer la qualité. Avez-vous déjà essayer de trouver une paire de menotte, digne de ce nom ? Des menottes qui soient réalisées dans un métal solide et non dans en aluminium pour canette de bière... avec une fermeture et une clé qui résiste à la déformation de votre pouce et index réunis...pas si façile. Il en va de même pour les martinets et les fouets, dont les matériaux économiquement choisis, ne semble être que des jouets. Le propos n'est pas de discréditer ou d'accabler ces boutiques qui ne font que répondre à une demande, ni de critiquer leur démarche commerciale surfant sur la mode BDSM. On comprend bien que leur but est avant tout de gagner de l'argent et non de privilégier la mise en vente d'objets plus qualitatifs.

Le bouche a oreille semble donc dans le domaine des fournitures sérieuses une des solutions, car au delà de la difficulté de trouver, parfois de façon discrète, l'objet ou l'équipement recherché... se profile le problème des prix... Mais ne faut il pas adapter la qualité relative des "outils" à l'intensité des jeux ? Ainsi, certains objets seront bien suffisant pour des jeux modérés et insuffisants (voir dangereux) pour des jeux plus poussés. Il ne servira a rien de posséder un fouet de marque australienne en peau de kangourou, si l'on ne sait l'utiliser ... tout comme les cordes de Nylon peuvent parfois suffire (même si pas recommandée) pour des bondages simples et sans friction... etc... Une autre solution qui semble de plus en plus prisée, est la fabrication personnelle qui s'avère souvent d'une remarquable efficacité. Les objets personnels ont de plus la faculté de créer un lien dans l'entité par la communication qui naît de l'idée, de la construction et des essayages. Une dernière solution est le détournement d'objet destinés à d'autres activités que leur utilisation initiale... Chacun trouvera dans les différentes sources et selon ses moyens, les opportunités de jeux et de théâtralisation en accord avec la personne soumise, car le ressenti, vis a vis, de l'équipement ou de la "scène de jeux" est aussi source de bonheur, de plaisirs et d'épanouissement. Encore et toujours une affaire de bon sens et de responsabilisation de la personne dominante, car un équipement, non adapté, peu lui aussi être source de risques et de danger.