ANONYMAT
PAS DE PHOTO?
Voici la réponse à la remarque d'une lectrice, sur le fait que les photos de beaucoup de "soumis(e)s ou dominant(e)s" sont masquées, coupées ou floues au niveau du visage ou "non fournies" ( surtout les dominants), qu'il faut "assumer" ces choix ... Comme c'est le cas de nos clichés, nous nous devions d'expliquer notre point de vue.
Faut il dévoiler ou pas son BDSM ? Dévoiler son identité, son image ? Dévoilez comment on le vit ? Qui n'a jamais connu le syndrome : "Je crie mon bonheur sur les toits"... avant de perdre conscience que les autres ne peuvent pas le comprendre... L'envie est grande de montrer l'épanouissement et l'harmonie découverts dans une relation tel que le BDSM, mais le risque de se voir reléguer dans les rangs des pervers(e)s, des malades et des déficients mentaux est, lui aussi, bien réel. Que l'on parle de la famille, des ami(e)s ou des proches, peu sont souvent à même de saisir la complexité des échanges de pouvoirs et du don a l'autre et encore moins du sadomasochisme. La moindre allusion à des marques ou une pseudo "soumission ou domination" est sujet aux pires extrapolations. Entrer dans un débat de fond ne sert souvent a rien, si ce n'est a creuser le faussé entre les interlocuteurs. La relation BDSM ne peut être comprise que par des personnes ayant une affliction pour ce type de jeux... (il y a, bien sur, toujours des exceptions à la règle).
Alors, faut il reprendre a son compte le proverbe "Pour vivre heureux, vivons caché"? La vie privé et la vie public ne sont pas toujours compatibles, elles cohabitent. La diffusion de son image, de son identité et de ses penchants risque trop souvent d'être un motif d'incompréhension et de rejet. C'est un danger de déstructuration du périmètre proche que l'on ne peut courir car il met en péril les relations directes mais aussi la relation BDSM par conséquence. Ainsi, chacun agira en la matière en son âme et conscience en dévoilant ce qui lui semble bon, mais on ne pourra pas reprocher un trop plein de sécurité aux autres. Assumer son BDSM, n'est pas que montrer qui l'ont est et ce que l'on fait, c'est bien souvent le cacher et mesurer les risques pour soi et pour l'autre d'une telle révélation. Le choix du niveau de protection de la relation est un point qui devra être défini entre les partenaires. L'image de la personne soumise, lui appartient, elle seule peut accorder une diffusion selon les modalité de son choix. A chaque entité de définir de rendre perméable ou hermétique la relation et/ou les données individuelles et mutuelles. A nous de respecter le choix de chacun...