LA CHICOTTE

ON NE CHICOTE PAS AVEC LA CHICOTTE...

La réalité dépasse souvent la fiction et nous amène parfois a découvrir des méthodes d'un autre temps dans de nombreux pays et traditions, ainsi voici un nouvel "instrument" ...La chicotte ou fimbo est un fouet fait de lanières de peau d'hippopotame. Sous la colonisation belge, il servait à punir les Congolais qui outrepassaient le règlement colonial. Il était souvent administré par un commis congolais sur les fesses du condamné allongé au sol, membres étirés. Cette coutume a été remise en application après l'indépendance du Congo par Mobutu.

 

Le châtiment de la chicotte est toujours utilisé dans d'autres pays africains (comme le Bénin, le Centrafrique ou le Burkina Faso par exemple) dans l'éducation des enfants. C'est une mesure disciplinaire traditionnelle des sociétés de l'Afrique de l'ouest et beaucoup d'africains acceptent ce châtiment par respect envers la tradition.

En ce qui concerne la peine de la chicotte (ou fimbo) qui était appliqué en cas "d’atteinte au règlement" dans le Congo colonial belge, sa première apparition dans les textes officiels remonte à 1888 et autorisait 100 coups dont 50 par séance. Ce supplice pouvait bien entendu être mortel. La chicotte est un fouet dont les coups, appliqués sur les fesses, peuvent les déchirer. Au fil des années, la limite maximale du nombre de coups pouvant être infligés diminua progressivement. Elle fut abolie en 1959, dix mois avant l’indépendance du Congo.

Dans l'histoire de la puniton corporelle à travers le temps, les régimes, les pays et les ethnies semblent rivaliser de cruauté pour infliger la douleur. Du knout russe, à la cane anglaise...du tawse écossais à la chicotte congolaise,  la cruauté est sans limite. Le BDSM s'inspire de ces outils de punition et de réprimande, pour les reprendre à son compte dans la souffrance consentie.

Comments

[mackystam]

Il n'y a pas que dans le Congo ex-belge qu'on utilisait, la chicotte. Dans les anciennes colonies françaises d'Afrique aussi et dans les années 70 elle l'était dans les prisons des pays indépendant à l'égard des opposants politiques emprisonnés. Elle l'est peut-être encore.